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VOUS VENEZ D’ADOPTER UN CHATON : QUE FAUT-IL FAIRE LA 1ERE ANNEE?

 

Un suivi régulier est conseillé afin de poser les bonnes bases en terme de santé et de comportement. Voici le calendrier des visites vétérinaires recommandées :

  • Visite suite à l’adoption

un examen clinique complet de votre animal est réalisé afin de rechercher d’éventuelles anomalies congénitales (de naissance).

– une prescription d’antiparasitaires (vers, puces, tiques), le chaton étant généralement très parasité au contact de sa mère.

 

– la mise en place du protocole de vaccination adapté à votre animal.

 

– de prévenir les troubles du comportement, le chat n’étant pas un petit chien !

 

 

  • Visite pour les premiers vaccins et les rappels

 

Les vaccinations dites « essentielles » consistent en 3 injections réalisées entre l’âge de 2 mois et de 4 mois, précédées d’un examen clinique complet.

 

  • Visite pubertaire : LA STERILISATION

 

Nous vous conseillons de prendre rendez-vous au 6 mois de votre chat. Ce sera l’occasion :

-DE LE STERILISER, 

– de réaliser un examen clinique complet de votre animal qui est en pic de croissance,

– de faire un point sur son comportement,

– de valider avec vous le nouveau rythme d’anti-parasitaires,

– de vous conseiller sur le changement d’alimentation,

-de l’identifier si ce n’est pas déjà fait.

-de le tester vis-à-vis du FIV et FelV (« sida » du chat).

 

 

 

 

VOUS VENEZ D’ADOPTER UN CHIOT : CE QU’IL FAUT FAIRE LA 1ERE ANNEE

Un suivi régulier est conseillé afin de poser les bonnes bases en terme de santé et de comportement. Voici le calendrier des visites vétérinaires recommandées :

  • Visite suite à l’adoption

 

un examen clinique complet de votre animal est réalisé afin de rechercher d’éventuelles anomalies congénitales (de naissance).

 

– une prescription d’antiparasitaires (vers, puces, tiques), le chiot étant généralement très parasité au contact de sa mère.

 

– la mise en place du protocole de vaccination adapté à votre animal.

 

– de vous conseiller sur sa sociabilisation.

 

 

  • Visite pour les premiers vaccins et les rappels

 

Les vaccinations dites « essentielles » consistent en 3 injections réalisées entre l’âge de 2 mois et de 4 mois, précédées d’un examen clinique complet.

 

  • Visite pubertaire +/- vaccin piroplasmose/lyme

Nous vous conseillons de prendre rendez-vous au 6 mois du chien. En effet, sa puberté approche et, avec elle, son lot de modifications morphologiques et comportementales. Cette visite permet de :

 

– de réaliser un examen clinique complet de votre animal qui est en pic de croissance,

 – de faire un point sur son comportement et son éducation, une grille établie par des comportementalistes est alors remplie afin de commencer un suivi de sa stabilité émotionnelle tout au long de sa vie,

– de valider avec vous le nouveau rythme d’anti-parasitaires,

– de vous conseiller sur le changement d’alimentation,

– de discuter ensemble d’une éventuelle stérilisation, de ses intérêts et ses inconvénients,

– de faire la première injection de vaccination contre la piroplasmose et la maladie de Lyme, maladies transmises par les tiques (vaccins ne pouvant pas être groupés avec les autres vaccinations classiques).

 

LE BIEN ÊTRE ANIMAL A LA CLINIQUE VETERINAIRE

Selon la réglementation actuelle :

Le bien-être animal fait référence à « la qualité de vie telle qu’un animal individuel en fait l’expérience ». Le bien-être animal au sens large englobe non seulement la santé et le bien-être physique de l’animal, mais aussi son bien-être psychologique et la possibilité d’exprimer les comportements importants propres à son espèce. Le bien-être peut être décrit comme satisfaisant si les animaux sont en bonne santé physique et psychologique, se sentent bien et ne souffrent pas, selon les Cinq Libertés. Ces 5 principes ont été énoncés par le Farm Animal Welfare Council en 1992. Ils sont repris dans la définition du bien-être animal de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et font aujourd’hui référence dans le domaine.

LES CINQ LIBERTÉS POUR LE BIEN-ÊTRE ANIMAL

  1. Ne pas souffrir de la faim ou de la soif– accès à de l’eau fraîche et à une nourriture adéquate assurant la bonne santé et la vigueur des animaux.
  2. Ne pas souffrir d’inconfort– environnement approprié comportant des abris et une aire de repos confortable.
  3. Ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies– prévention ou diagnostic rapide et traitement.
  4. Pouvoir exprimer les comportements naturels propres à l’espèce– espace suffisant, environnement approprié aux besoins des animaux, et contact avec d’autres congénères.
  5. Ne pas éprouver de peur ou de détresse– conditions d’élevage et pratiques n’induisant pas de souffrances psychologiques.

A la clinique,  nous portons une attention particulière au bien être des animaux.

Nous favorisons au maximum leur confort.

Nous tentons de limiter l’anxiété en consultation en :

-laissant les animaux déambuler dans la pièce afin de l’explorer ; les chats aiment se placer en hauteur afin de surplomber l’environnement

 

 

 

 

 

 

 

-en imprégnant la salle d’huilles essentielles apaisantes à base de valériane,

-en procédant à des contentions les plus douces possibles,

-en proposant systématiquement des friandises,

-en examinant les chats sur une serviette imprégnée d’huiles essentielles apaisantes, le chat préférant de loin les revêtements doux.

Nous tentons d’améliorer le confort  lors d’hospitalisation en :

-disposant un diffuseur d’huiles essentielles apaisantes dans la salle d’hospitalisation,

-en laissant à l’animal la possiblité de s’installer sur des couettes moelleuses, ou pour les chats, de se cacher sous des couvertures,

-en faisant du nursing , notamment au réveil, qui consiste à caresser réguièrement l’animal, le rassurer.

La douleur est prise en charge au maximum :

 https://www.veterinairecedrebleu.com/la-douleur-lors-de-chirurgie/

https://www.veterinairecedrebleu.com/la-douleur-mon-animal-souffre-t-il/

Cas de l’animal en fin de vie

La fin de vie de l’animal de compagnie est une période délicate pour le propriétaire. Il doit être accompagné par le vétérinaire.

Une grille peut être remplie afin d’essayer d’établir de la façon la plus objective possible la qualité de vie de l’animal. Celle du propriétaire est également explorée (problème de l’incontinence, des vocalises, des soins difficiles…).

Les différentes possibilités thérapeutiques sont présentées avec leur limite.

Le propriétaire doit être préparé au décès à venir de son compagnon. Si une mort naturelle à la maison est bien souvent souhaitée, il faut parfois prendre la décision d’euthanasie lorsque l’animal est trop en souffrance. Le devenir du corps de l’animal doit être choisi. Une incinération collective (avec d’autres animaux sans récupération des cendres) ou individuelle (récupération des cendres) est généralement proposée. 

Un accompagnement avec un dialogue ouvert et transparent entre le propriétaire et le vétérinaire est fondamentale pour bien préparer le deuil à venir.

LA DOULEUR LORS DE CHIRURGIE

A la clinique,  nous portons une attention particulière à la prévention de la douleur et à son traitement.

 Nous pratiquons régulièrement des chirurgies de convenance (stérilisation), mais également d’autres chirurgies dites « curatives (tumeur, kyste, extraction dentaire, abcès…).

En pratiquant ces actes, nous infligeons des stimuli douloureux à l’animal.

Le protocole de prévention de la douleur avant et pendant la chirurgie est choisi en fonction du type de chirurgie ainsi qu’en fonction de l’animal lui-même.

En effet, une chirurgie du tissu mammaire est, par exemple, particulièrement douloureuse.

De même, un jeune animal n’ayant vécu aucun évènement douloureux avant opération, sera moins sensible à la douleur qu’un animal plus âgé ayant déjà subi des interventions chirurgicales ou souffrant d’une maladie chronique douloureuse telle que l’arthrose.

C’est la notion de sensibilisation à la douleur qui entre en jeu. Une hyperalgésie peut s’exprimer chez un animal sensibilisé, il s’agit d’un phénomène d’amplification de la sensation douloureuse. Ainsi une simple caresse peut se transformer en une source de douleur.

Le protocole antalgique de la chirurgie de convenance du jeune animal est le suivant :

-Prémédication à l’aide de morphinique permettant de limiter l’intégration de la douleur au niveau central (cerveau) et de limiter les doses utiles d’anesthésiques,

-Anesthésie générale à l’aide de molécules permettant d’obtenir une narcose (endormissement profond du cerveau), une myorelaxation (détente musculaire complète) et permettant de lutter contre la douleur,

– Anesthésie locale de l’appareil reproducteur (ovaires, testicules),

-Anti-inflammatoire non stéroïdien en injectable puis en relai oral à la maison.

Le protocole antalgique est renforcé lors de chirurgie plus douloureuse par l’usage d’une perfusion continue d’antalgique.

La « CRI » (Continuous Rate Infusion) est un cocktail de molécules à action antalgiques que l’on administre à l’animal pendant et après la chirurgie sous forme de perfusion intraveineuse. Elle permet d’établir une couverture permanente contre la douleur.

La douleur est évaluée régulièrement au réveil. L’animal est installé le plus confortablement possible, sur matelas chauffant et couette. Le maintien de la témpérature corporelle est d’autant plus important que ces perfusions induisent une hypothermie.

Alimentation : Comment choisir ?

-L’étiquette de mes croquettes est-elle révélatrice de la qualité ?

L’étiquette ne nous apporte pas grand-chose car l’industriel n’est pas obligé de tout faire apparaître, notamment ce qui nous intéresse comme le taux de Ca, P , sel…

Idées reçues :

-le taux de cendre élevé signifie « mauvaise qualité » : non car un aliment de bonne qualité avec beaucoup de viande peut voir son taux augmenté car il est plus riche en phosphore apporté la viande ;

– « sous produits animaux » signifie mauvaise qualité : pas forcément, le foie est riche en vitamines par ex

-le « sans céréale » signifie « avec beaucoup de viande » :  la plupart des croquettes sans céréale contienne des petits pois ou de la pomme de terre en remplacement des céréales, et pas forcément plus de viande.

-le taux de protéines ne veut pas dire grand-chose car un aliment bas de gamme peut voir son taux augmenté par la présence de phanères broyés (os, plume) non dangereux mais contenant des protéines non digestibles.

 

-Les protéines chez le chat : « mon chat n’est pas un lapin »

Les besoins du chat sont restés assez ancestraux : son régime est « carnivore strict », c’est-à-dire que s’il n’a pas assez de protéines dans l’aliment il puise dans son stock que sont les muscles. Son aliment doit être riche en viande et contenir de la taurine qu’il ne sait pas métaboliser seul. L’argument « riche en viande » tient la route.

Le chat a besoin d’ingérer 5 à 8 g de protéines par kg de poids vif.

60% des protéines qu’il ingère sont transformées en glucose et acides gras par le foie, donc en énergie. 40% des acides aminés restants sont transformés en protéines (peau, poil, muscle).

Le chat a le gène de l’amylase, c’est à dire qu’il peut digérer l’amidon qui a l’avantage d’apporter de l’énergie, ce qui permet de préserver les protéines.

 

Exception : chat insuffisant rénal

L’insuffisant rénal meurt souvent de cachexie. On devra trouver l’aliment contenant le maximum de protéines haute qualité qu’il puisse tolérer, c’est-à-dire en gardant un taux d’urée acceptable.

Si le taux d’urée est bien stabilisé on favorisera un « sénior » plutôt qu’un « rénal » et si ca se dégrade on passera au « rénal » seul.

L’aliment plus protéiné peut augmenter le taux de creat sans que l’animal ne se dégrade.

 

-Les protéines chez le chien : « mon chien est un loup domestiqué »

Les besoins du chien n’ont plus rien à voir avec le régime du loup. En effet, avec la domestication le régime, à la base très carné, s’est peu à peu « omnivorisé ».

Le chien présente le gène de l’amylase, contrairement au loup, c’est à dire qu’il est capable de digérer l’amidon. Il peut donc ingérer céréales, légumineuses…

Par contre le chien est resté plus carnivore que l’homme, il a donc besoin de plus de viande que nous.

Le chien a besoin d’ingérer 2 à 6 g de protéines par kg de poids vif.

Nous, humains, en avons besoin de 0.8g/kg.

 

 

-Débat sur le « BARF »

Le régime « barf » est un régime à base de viande crue et d’os. Il est intéressant mais difficile à faire correctement et pas sans risque.

Problème  n°1 : il est difficile à équilibrer, il faut le juste ratio d’os et de viande sinon on déséquilibre le rapport Ca/P (attention aux chiots) et il faut ajouter des légumes et des compléments à base d’acides gras essentiel (huile colza, poisson)

Problème n°2 : les accidents dus aux os sont fréquents (il faut des os charnus qui passent dans l’estomac comme du cou de volaille)

Problème n°3 : infectieux et parasitaire puisque cru. Le risque est surtout pour les personnes de l’environnement du chien car il excrète dans ses selles un taux important de salmonelle.

 

-Débat sur le « hyperprotéiné »

Le discours est très vrai chez le chat.

Le chien, quant à lui, est plus omnivore. Les protéines peuvent être difficiles à digérer en grosse quantité car elle provoque de la putréfaction intestinale donc gaz voire diarrhée.

L’idée est de donner le maximum de protéines que le chien peut tolérer au niveau digestif.

Chez le chien stérilisé à risque d’obésité, il est intéressant d’avoir un rapport protidocalorique (protéines/calories) élevé.

 

-Débat du « sans céréales »

Les gens pensent que les céréales ne sont pas bonnes pour le chien et le chat. Hors elles apportent des protéines de qualité correcte et sont une bonne source d’énergie (glucides).

Le chien et le chat portent le gène de l’amylase donc peuvent les digérer.

L’amidon est nécessaire à la tenue de la croquette.

Problème chez les animaux stérilisés : l’amidon apporte beaucoup d’énergie.

 

Dans les croquettes sans céréales c’est du petit pois ou de la patate qui remplace, ce qui est correct aussi mais pas forcément plus intéressant au niveau nutritionnel, et le taux de viande ne change pas forcément !

 

MORALITE

Il faut une bonne qualité de protéines animales et végétales, ce qui ne se voit pas sur les étiquettes !! Il faut donc acheter en circuit vétérinaire et voir si l’aliment convient à l’animal (selles, poil…).

L’aliment doit contenir le maximum de protéines haute qualité que l’animal peut tolérer.

 

L’ulcère cornéen chez le chat

 

 

Un ulcère cornéen correspond à une atteinte de la surface de l’œil. La perte de substance est plus ou moins importante et détermine la gravité de l’atteinte.

 

Quelle est la cause d’un ulcère cornéen chez le chat?

Voici les causes principales d’un ulcère cornéen chez le chat :

  • Une origine virale : le coryza (herpès virus) est la 1ère cause d’ulcère de la cornée chez le chat.
  • Une atteinte traumatique : la cause la plus fréquente est une griffure par un autre chat lors de conflit. Un corps étranger peut parfois être aussi à l’origine d’un ulcère.
  • Une brûlure chimique : il s’agit d’une urgence. La brûlure par un produit basique (eau de javel, chaux vive, soude caustique…) provoque des brûlures pénétrantes, graves, et qui continuent à évoluer suite à la brûlure.

Quels sont les symptômes lors d’ulcère cornéen ?

Lors d’ulcère cornéen, on observe divers signes cliniques :

Une douleur plus ou moins importante : on peut observer un blépharospasme (une fermeture des paupières), une procidence de la 3ème paupière (la paupière remonte sur l’œil), ainsi qu’un myosis (contraction reflexe de la pupille) ;

  • Des larmoiements ;
  • Une conjonctive ;
  • Lors d’œdème cornéen, la cornée prend une couleur bleutée.

Comment détecter un ulcère cornéen : le diagnostic

Un test à la fluoréscéine permet de mettre en évidence la présence d’un ulcère cornéen qui apparaît coloré en vert.

 

 

 

 

 

 

Un examen approfondi de l’œil est réalisé : recherche d’un corps étranger, examen des structures profondes de l’œil.

Une anesthésie locale, voire une sédation, peut être nécessaire en cas de douleur importante, pour pouvoir examiner l’œil correctement.

Comment traiter un ulcère cornéen ?

Pour traiter un ulcère cornéen, il convient tout d’abord de supprimer sa cause si cela est possible.

Ensuite, le traitement médical est différent en fonction de la gravité de l’ulcère :

  • En cas d’atteinte superficielle, un traitement à base de collyres est réalisé.
  • Lors d’atteinte plus profonde, en plus du traitement collyres, une tarsorraphie peut être proposée. Elle consiste en une suture de la 3ème paupière avec la paupière supérieure et a un effet « pansement » de la cornée.
  • Un ulcère plus grave encore ne pourra être guéri que par greffe qui consiste à combler la perte de substance.

 

Un ulcère de la cornée est une urgence, en cas de doute il faut contacter un vétérinaire rapidement.