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Comment nourrir son chat

Le chat ne se nourrit pas comme un chien, 2 fois par jour, à heure fixe. Il a besoin de faire 10 à 20 repas par jour. C’est un grignoteur. Le libre-service est donc la méthode la plus adaptée à son rythme alimentaire.

Néanmoins, comme tous les chats ne savent pas se rationner, en partie à cause de la stérilisation, il est conseillé de répartir la ration du jour tout au long de la journée. En effet, le libre-service n’implique pas que le chat doive manger à volonté, sans quoi il peut rapidement souffrir d’obésité. Préparez sa ration quotidienne en vous basant sur la prescription vétérinaire et donnez-la-lui en plusieurs fois. Cette distribution ainsi répartie aide l’animal à bien se réguler.

Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès inverse ! Trop rationner votre animal peut le stresser et le pousser à gloutonner par crainte de la pénurie. Faites-lui confiance pour qu’il apprenne de lui-même, dès son plus jeune âge, à se rationner. Optez pour une alimentation de qualité lui permettant de se rassasier, tout en mangeant mieux.

 

Quelle nourriture ?

 

  • La ration ménagère = alimentation maison: c’est idéal, mais elle présente plusieurs inconvénients. Son coût (le chat étant carnivore le gros de sa ration est composée de viande), le temps nécessaire à la préparation des repas, le risque de déséquilibre alimentaire si la ration n’est pas prescrite par un vétérinaire.
  • Les croquettes: simples, pratiques, faciles à donner. Bien choisies elles permettent de couvrir tous les besoins nutritionnels.
  • La pâtée: elle est très intéressante pour sa qualité d’hydratation et sa faible densité énergétique. Contrairement aux idées reçues, elle favorise le maintien du poids grâce à son effet satiétogène (elle prend de la place dans l’estomac et satisfait ainsi l’appétit). Il faut la distribuer également en plusieurs petits repas.

 

 

Quelle méthode ?

 

Le chat apprécie la régularité. La variété n’est pas son fort. Alors évitez de changer régulièrement ses menus ; vous risqueriez de le perturber et surtout de lui causer des troubles digestifs. En cas de changement, procédez à une transition sur plusieurs jours.

N’aimant pas le changement, le chat doit être habitué jeune à son aliment. Il est recommandé notamment de présenter des croquettes et de la pâtée dès le plus jeune âge, sous peine d’être confronté à un refus plus tard.

 

 

 

Il en est de même concernant la boisson. Le chat étant un petit buveur, il est bon de l’encourager à boire, grâce à une fontaine à eau, à laquelle il doit s’habituer dès le début de sa vie.

 

Quelles gamelles ?

Si votre chat mange toute sa ration trop rapidement, il faudra l’aider à fractionner ses repas.

L’usage d’une gamelle classique implique que vous soyez présent pour distribuer la ration en plusieurs repas.

Sinon vous pouvez opter pour la mise en place de gamelles distributrices.

 

pipolino

Voici quelques exemples de gamelles antigloutons ou jouets distributeurs :

gamelle anti glouton

gamelle anti glouton

funboard

 

 

 

 

 

Les « faits maison » fonctionnent aussi : vous pouvez, par exemple,  utiliser une boîte à œuf fixée sur un support et y déposer les croquettes.

 

 

Où nourrir son chat ?

Positionnez la gamelle impérativement dans un espace calme et propre, pourquoi pas en hauteur… et surtout éloigné de la litière !

N’hésitez pas à caresser votre chat au moment du repas. Le chat est très ritualisé et aime particulièrement exprimer son attachement en réclamant du contact durant ces moments privilégiés de la journée.

Evaluation nutritionnelle

Qu’est-ce que l’évaluation nutritionnelle de votre animal?

Il s’agit d’évaluer l’état d’embonpoint de l’animal , c’est à dire son « score corporel » et d’en conclure ainsi si son alimentation est son mode de vie sont adaptés.

  1. L’EVALUATION DE LA MASSE GRASSE

Le vétérinaire pourra évaluer la masse grasse grâce à une échelle allant de 1 à 9. Le score idéal étant de 5. Chaque unité correspond à 10% de masse graisseuse en plus ou en moins. Par exemple on scorera un chien trop maigre de 10% à 4/6, et un chien en surpoids de 10% à 6/9.

A partir de 7/9 on parle d’obésité.

Le vétérinaire palpe la masse grasse située sur les côtes, de part et d’autre de la colonne vertébrale et au niveau abdominal.

 

3) EVALUATION DE LA MASSE MAIGRE

Il est important d’évaluer la masse musculaire de l’animal. Le vétérinaire palpe les muscles situés au niveau des tempes, de l’épaule, du dos et des cuisses. Une perte de muscles pourra être imputée à une maladie (arthrose, anomalie métabolique) ou à une alimentation inadaptée.

2) CAS DU SURPOIDS

Vous mettez en place un nouveau régime alimentaire pour votre animal afin d’obtenir son poids optimal? Il s’agit d’un processus long qui nécessite de la patience.

Un suivi est indispensable afin de corriger la prescription si nécessaire.

En effet, l’animal doit accepter son aliment, ne pas souffrir de troubles digestifs et être suffisamment rassasié.

1ére étape : le 1er mois

Une transition longue doit être opérée. Elle consiste à mélanger les anciennes croquettes avec les nouvelles de façon progressive sur au moins 8 jours.

Au bout d’un mois, le poids est généralement le même. Un point doit être fait sur la tolérance digestive, et le comportement alimentaire.

Et par la suite

Puis une consultation tous les 2 mois permet d’évaluer la perte de poids jusqu’à l’obtention du poids optimal et de revoir la prescription si nécessaire.

 

 

Le bilan nutritionnel

 

 

Qu’est ce que c’est?

Il s’agit d’examiner votre animal et d’estimer son score de masse maigre et son score de masse grasse.

Le rapport graisse/muscle est important dans l’examen clinique. On vise un « idéal » permettant de limiter les risque sur la santé.

En effet, un animal trop gras et/ou pas assez musclé risquera de déclencher des complications comme le diabète, les troubles ostéoarticulaires, les maladies cardiovasculaires…

 

Qu’est-ce que le score de masse grasse ?

Il est gradé de 1 à 9, en fonction de la palpation des masses graisseuses situées sur les côtes et le rachis.

5/9 est le score idéal.

En dessous de 5, l’animal manque de graisse, chaque point correspondant à 10% manquant. Ex : un score de 4/9 correspond à un manque de graisse de 10%

Au dessus de 5, l’animal a trop de graisse, chaque point correspondant à 10% en excès.

Ex : un score de 6/9 correspond à un excès de graisse de 10%.

 

Qu’est-ce que le score de masse maigre ?

 

Il est gradé de 1 à 4, en fonction de la palpation des masses musculaires temporales (les tempes), scapulaires (de l’épaule), dorsolombaire et fémorales (la cuisse).

Le score idéal est 4. En dessous l’animal est démusclé.

Exploitation des scores par le vétérinaire

Le vétérinaire en conclut une solution nutritionnelle basée sur le choix d’un aliment adapté aux besoins de l’animal.

Il réalise un rationnement permettant de couvrir les besoins en nutriments essentiels que sont les protéines et les acides gras essentiels.

Il calcule l’apport en énergie (calorie) nécessaire à l’obtention ou au maintien du poids idéal.

CORONAVIRUS : QU’EN EST -IL POUR NOS ANIMAUX?

En ces temps de confinement, vous vous posez tous de nombreuses questions sur le coronavirus et vos compagnons à 4 pattes. Voici quelques réponses que nous pouvons apporter aujourd’hui, sachant que de nouvelles informations et directives tombent régulièrement!

 

La contamination croisée entre nous et nos animaux est-elle possible?

Nous n’en savons rien!! En l’état actuel des choses, rien ne pousse à croire que nous pourrions contaminer ou être contaminés par nos animaux de compagnie. Trop de chiens de chats sont abandonnés pour ce prétexte ou pour un autre : ne cédons pas à la psychose!!

 

Ai-je le droit de me promener avec mon animal?

Oui et non. Les directives gouvernementales vont dans le sens d’une restriction de plus en plus ferme concernant les sorties. Votre chien ne  devra sortir que pour faire ses besoins et rester proche de votre domicile ou que dans le jardin tant est qu’il y en ait un.

Concernant les chats ayant habituellement accès à l’extérieur, cette directive est tout simplement impossible à respecter! L’avantage est que vous n’êtes pas obligés de l’accompagner!

Et si mon animal est malade?

Vous avez toujours accès aux soins vétérinaires. Les cliniques doivent assurer la continuité de soins des animaux tout en assurant la protection des employés et des propriétaires d’animaux.

Dans notre clinique voici les règles de sécurité sanitaire mises en place :

-Désinfection après chaque entrée de personne dans la clinique,

-Nombre d’entrées limité au maximum dans la structure, 

-Prise de RDV par téléphone avant passage à la clinique,

-RDV donné que si nécessité vitale,

-Une seule personne par animal,

-Pas de personnes mineures.

 

 

 

L’ALIMENTATION DU CHIOT

A 2 mois, c’est-à-dire, au moment de l’adoption, le chiot est sevré. Cela veut dire que son système digestif s’est habitué à un aliment complet solide en relai du lait maternel.

 

Le choix d’un aliment haut de gamme est crucial. En effet, entre 2 et 6 mois, le chiot est particulièrement fragile du fait de son système immunitaire immature et de la demande particulièrement élevée en nutriments de son organisme en construction.

Les aliments adaptés à la croissance doivent notamment apporter :

– des protéines de bonne qualité afin de fournir au chien les acides aminés essentiels.

-des « bonnes graisses » c’est à dires des acides gras essentiels à longue chaîne (oméga 6 et oméga 3).

-Les glucides (sucres) sont dits « non essentiels ; par contre parmi les glucides figurent les fibres dont le système digestif a besoin, parmi lesquelles : les fibres solubles dont les bonnes bactéries de l’intestin se nourrissent (effet pré et probiotique), et les fibres insolubles permettant mécaniquement un bon transit.

 

Cette alimentation spécifique pour chien en croissance doit être maintenue plus ou moins longtemps en fonction de la race de votre chien :

– chez les chiots de race naine ou de petite taille jusqu’à 6-8 mois

– chez les chiots de race moyenne jusqu’à 1 an

– chez les chiots de grande race jusqu’à 15 mois

– chez les chiots de race géante jusqu’à 18 mois, voire 2 ans.

 

L’importance de la transition alimentaire

A l’arrivée du chiot à la maison, un changement d’aliment est parfois opéré, notamment sur conseil vétérinaire. Si c’est le cas, pensez à réaliser une transition alimentaire longue. Elle consiste à mélanger les anciennes croquettes avec les nouvelles en augmentant de façon progressive la part des nouvelles, et ce sur au moins 8 jours. Elle permettra au chiot de s’y habituer et d’éviter une diarrhée.

 

Cas particulier du chien stérilisé

 

Attention si votre chien est stérilisé à 6 mois, ses besoins changent !

S’il n’a pas passé son pic de croissance (cas des grands chiens) il faudra lui donner un aliment toujours très protéiné et également calorique, alors que s’il a passé son pic de croissance son aliment devra être moins calorique.

 

Conséquences d’un déséquilibre nutritionnel

 

Les troubles engendrés par un déséquilibre de ration sont ostéo-articulaires, surtout pour les grands chiens, mais aussi métaboliques (reins, foie, cerveau) et immunitaire. Le chiot est fragilisé vis-à-vis des infections et peut notamment avoir plus de troubles digestifs chroniques qui aggravent l’état de dénutrition.

L’ETAT DE CHOC : UNE GESTION D’URGENCE

Qu’est ce que c’est ?

L’état de choc est un symptôme très grave caractérisé par une insuffisance circulatoire aiguë (manque de sang en circulation) et une diminution sévère de la perfusion des organes.

Quelle est la cause ?

De multiples désordres peuvent expliquer un état de choc :

-Un traumatisme (accident de la route par exemple) engendrant une hémorragie avec une perte de sang significative,

-Un trouble cardiaque grave,

-Des troubles digestifs entrainant des pertes hydroélectriques (liquide et ions) importantes,

-Un sepsis (infection bactérienne),

-Un état de nénutrition.

chiot en état de dénutrition et hypothermie marquée

Quels sont les symptômes ?

-Léthargie,

-Muqueuses pâles

-Prostration intense

-Polypnée (respiration rapide)

-Hypothermie

-Troubles neurologiques (convulsions, coma)

 

Quel est le traitement ?

 

Il faut agir vite. Le traitement consiste en un traitement de la cause, un traitement contre le choc et une perfusion intraveineuse permettant de restituer le volume sanguin. On lutte contre l’hypothermie par l’usage de matelas chauffant ou de lampes chauffantes.